Mon premier est une île (140km/190km) plus petite que la Corse mais avec une densité de population 13 fois supérieure (grosso modo 300 000 contre 4 millions d'habitants), située en dessous de l'équateur et nichée au pied de l'île de java.
Mon second est une île surmontée de volcans encore en activité (Gunung Agung 3 140m d'altitude) dont la dernière "colère" remonte à 1963 faisant plus de 2000 morts. La plupart des Balinais ont vu cette éruption comme une punition pour avoir effectuer le rituel centenaire (Ekadasa Rudra Ceremony) au mauvais moment. Tandis que d'autres y ont vu une présence surnaturelle qui devait être apaisée avec toutes ses victimes. Eh oui, parler ici de ferveur religieuse, c'est peu dire !
Tous les jours les "canang sari" ou plateaux d'offrandes sont déposés devant les temples, maisons, commerces et même sur les véhicules à moteurs pour repousser tout mauvais présage. En parallèle, une multitude de cérémonies sont célébrées notamment le dimanche ; nous avons pu assisté à deux d'entre elles vénérant entre autre le dieu leur apportant le bien matériel (est-ce-que la religion se modernise ? ) et l'autre pour les bienfaits de la mer et contre son éventuelle colère (tsunami).
Mon tout est une perle sur le chapelet des 17 500 îles que composent l'archipel indonésiens, célèbre pour ses danses, ses temples, son artisanat et ses cultures de riz en terrasse : BALI.
Bali et certaines de ses traditions qui perdurent... (en images sur cette vidéo).
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L'autre Bali...
Nous quittons le tarmac de Singapour et passons l'équateur, direction l'Indonésie.
Quelques heures de vol un peu agitées par de nombreuses turbulences et nous découvrons à travers le hublot la belle île de Bali. Magnifique vue du ciel, nous avons hâte de fouler le sol. Nous sortons de l'aéroport après un passage rapide que nous détestons, l'octroie du visa et son cortège administratif. Immédiatement des chauffeurs de taxi nous hèlent et nous harcèlent. Nous fuyons cette horde et nous négocions notre course un peu plus à l'écart et loin des "acharnés".
Direction dans le centre à Ubud réputée pour l'art et les peintures, d'où nous pourrons sillonner avec une petite moto la région. C'est la frénésie sur la route comme dans de nombreux pays, par contre, ils ne jouent pas trop du klaxon contrairement au Népal ou au Vietnam. Nous trouvons la ville beaucoup trop touristique à notre goût et les sollicitations fusent de partout. Taxi par ci, massage par là sans parler des vendeur(ses) des spectacles de danses et autres magasins de souvenirs. Ses nombreuses boutiques plutôt chics lui confère un côté "Bobo City". En parcourant les alentours, dés que l'on s'arrête près d'un temple ou autres centre d'intérêts, il y a toujours quelqu'un pour vous vendre quelque chose. Même une promenade dans les rizières débouche sur un endroit ou des vendeurs sont aux aguets. Nous nous disons qu'il est temps d'aller voir dans un autre coin de l'île.
Nous faisons étape à Kalibukbuk, près de Lovina : idem. Dans le petit hôtel, ce ne sont pas les propriétaires qui nous font remplir les formalités d'usage pour la chambre mais un jeune qui veut nous vendre telle ou telle excursion. Cela à le don de nous agacer, et pour couronner le tout nous sommes à nouveau plus que sollicités le pied à peine dehors. Nous y resterons quelques jours pour découvrir cette région dont les charmes naturels sont quant à eux encore préservés (lac, rizières et temples).
Nous reprenons la route pour le Lac et le Mont Batur. Là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ! A 1-2 kilomètres de l'arrivée, nous devons descendre du taxi pour monter dans un autre. Le chauffeur nous dépose dans sa "guest-house". Avec les 2 hollandaises qui partageaient notre véhicule, nous insistons pour que le chauffeur nous conduise près du lac notre destination finale, mais le tarif convenu n'est plus le même, nous devons remettre la main à la poche. De mieux en mieux, autre anecdote... Une randonnée pour observer le lever du soleil sur les rizières depuis le Mont nous intéressait. Le soucis, mentionné dans de nombreux guides y compris les éditions locales, un vrai "cartel" y est organisé pour obliger les randonneurs habitués en solo, à passer par des guides officieux. Nous négocions avec l'un d'entre eux pour une randonnée, et une fois payée, elle n'était plus d'une matinée mais d'une heure seulement ?!! Nous décidons alors d'annuler cette sortie et de se faire rembourser.
Nouvelle étape prévue plus à l'est de l'île : Amed. Enfin un petit village ne vivant pas que du tourisme mais de la pêche. C'est le "Kuta" des années 70. Seulement quelques vendeurs, mais bien loin des autres sollicitations de l'île. Nous y resterons une huitaine de jour le temps de sillonner les environs et d'apprécier les scènes de vie des pêcheurs. Pendant qu'ils embarquent à bord de bateaux traditionnels, restés sur la rive, les enfants, équipés d'un fil de pêche, lancent leur hameçon ; le fruit de leurs efforts est souvent récompensé pour le plus grand bonheur de tous !
Nous terminerons notre séjour à Sanur, où il est agréable de flâner sur le front de mer sur plusieurs kilomètres de long. Les marrées existent également, nous pourrons assisté à l'une d'entre elle et découvrir une animation plutôt insolite auprès des estivants locaux.
Malgré quelques coups de coeur dont, Amed et ses alentours (villages de pêcheurs et ses rizières), les régions de Jatiluwih et Sidemen (rizières en terrasse), temple et cérémonies, danses... nous resterons sur notre faim sur cette île souvent dépeinte comme un paradis.
Bien entendu, cela reste notre expérience... et contrairement aux autres pays d'Asie-du-sud-est, mise à part des rapports marchands nous n'avons pas eu d'échanges avec les locaux. Dommage !