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dimanche 5 août 2012

Douce France... !




Encore quelques coups de pédales et nous franchissons la pancarte « Frantzia », nous voilà en « Pays basque »  à Hendaye.  Malheureusement, la grisaille nous poursuit, nous n’avons pas pu la laisser à la frontière !!! Nous sommes le 16  juillet et la couleur de fond est toujours aussi grise qu’une journée automnale, d’ailleurs nos organismes commencent à fatiguer un peu. Nous décidons de passer quelques jours à Ascain (joli petit village) à 6 kms de St Jean de Luz. On en profite pour se balader et pour visiter les alentours notamment Biarritz où les touristes s’évertuent à se rendre sur la plage avec leur serviette vêtus toutefois d’une petite laine ! Quand au petit train de la Rhune, inutile de s’y attarder,  les rails et la locomotive sont dans les nuages…
Vent dominant : sud-ouest. Autant en profiter pour traverser les Landes. Etape de + de 100 km dans la journée, de toute façon le paysage est désolant et il porte encore les stigmates du cyclone Klaus de 1999.  Des hectares de pins ont quitté le décor qui ressemble de nouveau à l’époque pré-Napoléonienne. Désormais, Il nous faut rejoindre la Gironde. Nous sillonnons à travers les vignes de grands crus tel Pauillac mais à la flotte et sous la flotte !!! Nous ferons étape dans la non moins célèbre (pour son caractère architectural et ses bons vins) petite cité : St-Emilion où les touristes, amateurs et grands connaisseurs de vin viennent « s’émoustiller » les papilles. Pour notre part, inutile de penser à faire des réserves dans les sacoches pour notre cave ou nous allons devoir doubler d’efforts dans les montées ! Surtout qu’il nous reste encore du chemin à parcourir… Pour pimenter un peu notre étape, une petite escapade à Espelette avant de se diriger vers la Charente, Charente-Maritime via Cognac. Puis, les Deux-Sèvres, la Vienne Poitiers et Angle-sur-Anglin classé comme l’un des plus « Beaux villages de France », L’Indre et les Etangs de Brenne avant de retrouver les bords de Loire Chambord, Beaugency puis Orléans (ville qui nous a agréablement surprise depuis son réaménagement).  Dernière étape chez notre couple d’amis, lesquels ont partagé avec nous et en tandem ce nouveau voyage à vélo.  Par contre, comparer à notre traversée de la France le long des fleuves, il est préférable à un itinéraire sur route où force est de constater que les automobilistes français sont les moins respectueux et les plus agressifs au volant sur l’échelle de notre voyage en Europe ! Aussi pour l’anecdote, nous avons été jetés comme des malpropres pour avoir oser s’abriter d’une bonne averse sous un préau, privé soit. Mais nous avons déjà rencontré ce cas de figure à l’étranger et l’hospitalité a toujours été compatissante et chaleureuse. « Douce France (la, lala, lala…) bercée de tant d’insouciance… aux clochers aux maisons sages… »… Charles est-ce toujours d’actualité ??!! Mais nous ne devons pas nous arrêter sur cette fausse note, l’hexagone a heureusement encore beaucoup de charme à nous offrir. Le « Tour de France » en est l’exemple concret et sa célébrité parle pour Elle (France) !!!



Bueno Camino !





Vendredi 15 juin : mer peu agitée, temps calme… depuis St Nazaire nous voilà à bord du navire qui nous débarquera à Gijon en Espagne (dans les Asturies). Notre itinéraire à vélo n’est pas encore établi  mais notre premier objectif sera Santiago de Compostela (St Jacques de Compostelle). Nos efforts auront raison de ses monts, ses montagnes et ses cols (+ de 900 / 1000m d’altitude) qui s’enchainent les un(e)s après les autres dans cette région des Asturies. Péniblement mais surement, sur notre vélo chargé nous pédalons sur les pas de nombreux pèlerins en quête de quiétude, de spiritualité ou tout simplement pour « faire le vide ». Notre point commun : l’effort et la progression sur le chemin. Notre différence : les ampoules aux pieds pour les marcheurs et le mal au derrière pour les cyclistes (Et les « cyclos-pèlerins », sont de plus en plus nombreux). Aussi pour le plus grand désagrément des marcheurs, nous pouvons constater qu’il y a beaucoup d’étapes sur le bitume et quelque soit le chemin emprunté (Camino francès, primitif ou norte). Alors, nous les croisons souvent d’un pas parfois un peu boiteux  mais décidé ; mutuellement nous nous encourageons « Bueno Camino ! » (Bon Chemin !). Nous tâcherons au maximum le soir de faire étape dans les auberges réservées aux pèlerins d’autant plus que le temps n’est pas vraiment de la partie et les campings en général assez onéreux (20 à 30€ pour 2 pers.). Alors, contre 5€/personne, et sur présentation de notre créanciale nous partageons les dortoirs qui ne sont pas encore bondés en cette saison. La simplicité, l’esprit d’échange et de convivialité sont au rendez-vous et le matérialisme au placard. Bien entendu, il faut toutefois composer notamment avec les ronfleurs et les bouchons à oreille sont alors indispensables ! Le seul mot d’ordre : les chaussures à l’extérieur de la « chambrée » ! Mais nous aurons l’occasion de dormir dans un lieu très insolite et fabuleux : le Monastère d’origine médiévale de Sobrado Dos Monxes. Etape plutôt originale !
St Jacques de Compostelle nous voilà ! Le samedi matin, nous prenons le temps de méditer et d’observer tous ces pèlerins le sac encore sur le dos franchir le porche de la cathédrale. Le temps du recueillement et des larmes est au rendez-vous … Mélange d’amertume et de joie peuvent se lire sur les visages sur le fait d’avoir enfin accompli « son voyage ». Mais pour notre part, il nous faut reprendre le Chemin du retour, nous connaissons déjà en partie l’effort que nous devrons accomplir. Nous emprunterons  le « camino del norte » (chemin du nord) via Sobrado dos Monxes et Abadin puis la côte Atlantique toujours aussi escarpée via Ribadeo, Gijon, Santander et San Sebastian avant de franchir la « frontière » et la ville de Hendaye.
Nos coups de cœur : Saint Jacques bien sur  mais aussi, la ville d’Aviles à l’ouest de Gijon ou bien encore  Comillas à l’est (et « Le  caprice » de Gaudi, l’un de ses  premiers travaux). Pour résumer, la Galice et surtout les Asturies nous aurons séduit malgré la difficulté dans les reliefs qui dessinent ces deux régions. Elles  nous dressent de superbes tableaux naturels assez préservés et plutôt très tranquilles contrairement à la côte méditerranéenne.  Nous avons traversé de nombreux hameaux, villages agrémentés de  leurs séchoirs en bois « sur pilotis » et en toit de lauze pour la plupart très bien conservés. Souvent les  rapaces sont venus planer au dessus de  notre « équipée à vélo » et la brume du matin nappant la vallée nous offrait un décor parfois surréaliste.  Bref, une facette de l’Espagne un peu plus méconnue mais qui en vaut le détour.


mercredi 13 juin 2012

Rentrés maison !!! ….




Lors de notre escale de 15 heures à DUBAÏ, nous avons croisé plusieurs voyageurs en transit et un en particulier, intrigué depuis son vaisseau spatial par la Tour Kalifa (803m de haut) : E.T l’extra-terrestre.
Après avoir sympathisé, il a décidé de nous accompagner tout le long de ce voyage à travers l'Asie-du-Sud-Est. Tout d'abord en Thaïlande et plus précisément à Bangkok où il s'est fait beaucoup d'ami(e)s et T.G (prononcez « Ti Ji » à l'anglophone, Thaï Girl) dont il est tombé éperdument amoureux... Immanquablement, E.T lui a demandé de nous suivre et nous avons continué notre périple en leur compagnie. Tout d'abord en Birmanie, où pour l'anecdote, et la plus grande fierté de notre ami, nous avons logé à l'ET Hotel à Mandalay !!, ensuite au sud de la Thaïlande avant la Malaisie puis à Singapour. Mais, une certaine nostalgie s'est emparée d'E.T devant les tours Petronas de Kuala Lumpur puis face à cette architecture assez futuriste de la baie de Singapour, lui remémorant son vaisseau spatial. Alors, il a décidé de « Rentrer maison » après notre escapade en Indonésie sur l'île de Bali. Quant à T.G, elle est retournée vers la Thaïlande afin de retrouver sa famille et les siens sans un certain pincement au cœur !! Mais E.T a promis de rester en contact et qu'il reviendrait sur Terre pour la revoir.
 Nous vous proposons de découvrir leur aventure « Extra-hors-lunaire » en images...





Bali, côté pile et côté face!!!

 
Mon premier est une île (140km/190km) plus petite que la Corse mais avec une densité de population 13 fois supérieure (grosso modo 300 000 contre 4 millions d'habitants), située en dessous de l'équateur et nichée au pied de l'île de java.
Mon second est une île surmontée de volcans encore en activité  (Gunung Agung 3 140m d'altitude) dont la dernière "colère"  remonte à 1963 faisant plus de 2000 morts. La plupart des Balinais ont vu cette éruption comme une punition pour avoir effectuer le rituel centenaire  (Ekadasa Rudra Ceremony) au mauvais moment. Tandis que d'autres y ont vu une présence surnaturelle qui devait être apaisée avec toutes ses victimes. Eh oui, parler ici de ferveur religieuse, c'est peu dire !
Tous les jours les "canang sari" ou plateaux d'offrandes sont déposés devant les temples, maisons, commerces et même sur les véhicules à moteurs pour repousser tout  mauvais présage. En parallèle, une multitude de cérémonies sont célébrées notamment le dimanche ; nous avons pu assisté à deux d'entre elles vénérant entre autre le dieu leur apportant le bien matériel (est-ce-que la religion se modernise ? ) et l'autre pour les bienfaits de la mer et contre son éventuelle colère (tsunami).
Mon tout est une perle sur le chapelet des 17 500 îles que composent l'archipel indonésiens, célèbre pour ses danses, ses temples, son artisanat et ses cultures de riz en terrasse : BALI.
Bali et certaines de ses traditions qui perdurent... (en images sur cette vidéo).
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L'autre Bali...
Nous quittons le tarmac de Singapour et passons l'équateur, direction l'Indonésie.
Quelques heures de vol un peu agitées par de nombreuses turbulences et nous découvrons à travers le hublot la belle île de Bali. Magnifique vue du ciel, nous avons hâte de fouler le sol. Nous sortons de l'aéroport après un passage rapide que nous détestons, l'octroie du visa et son cortège administratif. Immédiatement des chauffeurs de taxi nous hèlent et nous harcèlent. Nous fuyons cette horde et nous négocions notre course un peu plus à l'écart et loin des "acharnés".
Direction dans le centre à Ubud réputée pour l'art et les peintures,  d'où nous pourrons sillonner  avec une petite moto la région. C'est la frénésie sur la route comme dans de nombreux pays, par contre, ils ne jouent pas trop du klaxon contrairement au Népal ou au Vietnam. Nous trouvons la ville beaucoup trop touristique à notre goût et les sollicitations fusent de partout. Taxi par ci, massage par là sans parler des vendeur(ses) des spectacles de danses et autres magasins de souvenirs. Ses nombreuses boutiques  plutôt chics lui confère un côté "Bobo City". En parcourant les alentours, dés que l'on s'arrête près d'un temple ou autres centre d'intérêts, il y a toujours quelqu'un pour vous vendre quelque chose. Même une promenade dans les rizières débouche sur un endroit ou des vendeurs sont aux aguets. Nous nous disons qu'il est temps d'aller voir dans un autre coin de l'île.

Nous faisons étape à Kalibukbuk, près de Lovina : idem. Dans le petit hôtel, ce ne sont pas les propriétaires qui nous font remplir les formalités d'usage pour la chambre mais un jeune qui veut nous vendre telle ou telle excursion. Cela à le don de nous agacer, et pour couronner le tout nous sommes à nouveau plus que sollicités le pied à peine dehors. Nous y resterons quelques jours pour découvrir cette région dont les charmes naturels sont quant à eux encore préservés (lac, rizières et temples). 
Nous reprenons la route  pour le Lac et le Mont Batur. Là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ! A 1-2 kilomètres de l'arrivée, nous devons descendre du taxi pour monter dans un autre. Le chauffeur nous dépose dans sa "guest-house". Avec les 2 hollandaises qui partageaient notre véhicule, nous insistons pour que le chauffeur nous conduise près du lac notre destination finale, mais le tarif convenu n'est plus le même, nous devons remettre la main à la poche. De mieux en mieux, autre anecdote... Une randonnée pour observer le lever du soleil sur les rizières depuis le Mont nous intéressait. Le soucis, mentionné dans de nombreux guides y compris les éditions locales, un vrai "cartel" y est organisé pour obliger les randonneurs habitués en solo, à passer par des guides officieux. Nous négocions avec l'un d'entre eux pour une randonnée, et une fois payée, elle n'était plus d'une matinée mais d'une heure seulement ?!! Nous décidons alors d'annuler cette sortie et de se faire rembourser.

Nouvelle étape prévue plus à l'est de l'île : Amed. Enfin un petit village ne vivant pas que du tourisme mais de la pêche. C'est le "Kuta" des années 70. Seulement quelques vendeurs, mais bien loin des autres sollicitations de l'île. Nous y resterons une huitaine de jour le temps de sillonner les environs et d'apprécier les scènes de vie des pêcheurs. Pendant qu'ils embarquent à bord de bateaux traditionnels, restés sur la rive, les enfants, équipés d'un fil de pêche, lancent leur hameçon ; le fruit de leurs efforts est souvent récompensé pour le plus grand bonheur de tous !
Nous terminerons notre séjour à Sanur, où il est agréable de flâner sur le front de mer sur plusieurs kilomètres de long. Les marrées existent également, nous pourrons assisté à l'une d'entre elle et découvrir une animation plutôt insolite auprès des estivants locaux.

Malgré quelques coups de coeur dont,  Amed et ses alentours  (villages de pêcheurs et ses rizières), les régions de Jatiluwih et Sidemen (rizières en terrasse), temple et cérémonies, danses... nous resterons sur notre faim sur cette île souvent dépeinte comme un paradis. 
Bien entendu, cela reste notre expérience... et contrairement aux autres pays d'Asie-du-sud-est, mise à part des rapports marchands nous n'avons pas eu d'échanges avec les locaux. Dommage !



samedi 12 mai 2012

SINGAPOUR



Petit Etat indépendant depuis 1965 à la pointe sud de la péninsule Malaise, Singapour nous ouvre ses portes après tout de même quelques petites fouilles à la douane. Et oui, ici on ne badine pas avec le règlement : interdit de jeter du chewing-gum sur le trottoir sinon 1000 dollars singapourien (environ 625 euros) d'amende par exemple ! Bienvenue dans la ville la plus aseptisée de l'Asie du Sud-Est … Par contre, sur une autre facette, ces dames peuvent y user de leurs charmes, nous pourrons le découvrir dans la rue de notre hôtel à notre grande surprise !! (quartier le moins cher ,Geylang Road, au nord - est du centre ville).
La destination phare de cette mégalopole est « Merlion Park » trôné par la statue du lion crachant de l'eau face à la baie. Le thème architectural de l'ensemble des immeubles qui dominent fait référence à la mer (une coque de bateau renversée, un navire, des voiles..). Tout est très harmonieux, symétrique et aérien, avec une note végétale et minérale. A 20 heures, l'ensemble s'illumine avec un spectacle sons et lumières sur une ambiance plutôt sobre et légère ; ce n'est pas animé façon « Disneyland » en tout cas ! Cela, représente assez bien l'esprit de cette ville, tendance « luxe, calme et volupté » comparé à l'ensemble des autres cités où nous avons séjourné en Asie-du-Sud-Est. D'ailleurs, nous avons traversé un petit quartier jouxtant Chinatown, ressemblant à Montmartre avec petits restos et terrasses baptisés « Le Beaujolais et Le Bouchon»  juxtaposant le bureau de presse de l'enseigne d'Agnès b (Il ne manque  que les peintres !) . Quant à « Chinatown », nous retrouvons le même style de bâtisses du début du XXème siècle, comme sur l'île de Penang et à Malacca, avec leurs volets de toutes les couleurs et les trottoirs couverts sous voûte et carrelés.
En bref, à Singapour se mélange modernisme et tradition, Asie et Occident sur fond de « Businessland ».


Selamat Datang ! Bienvenue


Hibiscus, fleur emblème du pays

Située sur les anciennes « routes des épices et de la soie », la Malaisie fut la convoitise de plusieurs royaumes ou dynasties du 16 au 19ème siècle, dont la couronne d'Angleterre. Entre temps, les Portugais (1511 à 1641) puis les Hollandais (1641 à 1824) ont également essayé de s'approprier une « part du butin ».
Aujourd'hui, toutes ces influences sont présentes et l'architecture en témoigne encore. Deux belles illustrations : la ville de Georgetown sur la presqu'île de Penang, au nord ouest de la péninsule Malaise et Malacca, au sud ouest. Aussi, le pays se divise en trois communautés : Malaise, Chinoise et Indienne et plusieurs religions se distinguent : musulmane, bouddhiste - taoïste et hindouiste. Parfois dans une même rue on peut trouver une mosquée, un temple chinois et, ou hindou voir une église. Dans le centre ville, tout d'abord le quartier « Little India » très coloré (boutiques de tissus pour saris, temples ...), odorant (échoppes où se mélangent les différents condiments et épices + leurs multiples restaurants), et animé (kiosque à musique de Bollywood tonitruante). Deuxième ambiance un peu plus calme « China Town », avec notamment de superbes Temples comme nous n'en avions jamais vu. De plus, les anciennes bâtisses du début du siècle dernier ont été bien conservées, certaines en cours de restauration, aujourd'hui d'ailleurs classées au patrimoine de l'Unesco. Les rues sont de véritables petits musées à ciel ouvert ! Nous aimons aussi allez prendre le frais sur la « jetty », petites ruelles lacustres où logent des familles de pêcheurs, avec vue sur le port, Butterworth et le pont de 14 km qui nous sépare du « continent ». Pour une vue plus aérienne, nous empruntons le funiculaire qui nous permet l'ascension à prêt de 833m d'altitude sur Penang Hill. De la haut nous dominons toute la façade est de l'île et ses grattes ciel sur fond de mer. L'ensemble nous rappelle un peu la vue du « Peak à Hong Kong ». De plus, nous avons la possibilité de nous balader à pied loin de l'agitation et du bruit. Pour abréger sans parler du parc national et des petits villages de pêcheurs, Penang est une île dans laquelle nous nous sommes éternisés un peu plus que prévu (12 jours au lieu de 4), malgré le tremblement de terre que nous avons ressenti le premier jour (11 Avril 2012) ! Mais auparavant, notre entrée en matière dans le pays a commencé par Kota Bharu (au nord est), ville très musulmane et réputée pour ses concours de chants d'oiseaux (du Bulbul Orphée) et son marché. Ensuite, petite semaine de détente et de plage sur la plus grande des îles Perhentiane. Changement de décors et de température, plus vert et montagneux, dans le centre du pays : Cameron Highlands et ses cultures de thé en terrasses : paysages géométriques et harmonieux, un vrai régal pour la pause thé-riz-thé ! La culture de la fraise y est aussi déclinée dans tous ses aspects (fruit, confiture, sirop, mais aussi sac, porte clé, chausson...). Après nous nous dirigeons un peu plus vers l'ouest, direction la « région de Pérak », dont Ipoh la préfecture et Kuala Kangsar dite « la ville royale », où séjourne en résidence secondaire le Sultan et sa famille. Malgré son charme, Kuala Kangsar est très peu touristique ou tout du moins, en dehors des circuits à notre grande surprise. Et pourtant, c'est une petite ville très accueillante et chaleureuse. Pour l’anecdote nous y avons joué à la pétanque avec des locaux très doués et acharnés, ils nous ont offert le couvert et le petit déjeuner du lendemain : « Oh bonne Mère, ils nous ont battu mais quel souvenir ! ».
Immanquablement, Kuala Lumpur fera parti de notre itinéraire, d'autant plus que nous arriverons juste le jour de la naissance de la petite Cheng Xii, (né un mois ½ avant terme) fille de Chung et Yong, couple de Malais rencontrés à Rennes et que nous avions hébergés lors de leur retour à vélo depuis l'Angleterre. Après cet heureux événement, nous sommes allés à la découverte de cette capitale en pleine effervescence, nous avons pu assister à une grande manifestation qui s'est déroulée une bonne partie de la journée. A plus grande échelle, nous retrouvons la configuration des « 3 quartiers communautaires » et surtout de grands « shopping malls » (centre commerciaux) dont le « Suria Mall » au dessus duquel se dressent les deux fameuses Tours Pétronas. Œuvre architecturale contemporaine de Cesar PELLI (Argentin) et inaugurée en 1998, ces deux tours de 452 métres de hauteurs sont encore plus majestueuses et imposantes vue de nuit. Mais ce sera une petite mise en bouche avant notre arrivée sur Singapour.
Melaka ou Malacca, petite sœur de Gorgetown, se différencie toutefois par son influence Portugaise et Hollandaise. D'ailleurs un cours d'eau traverse le centre ville, le long duquel il est possible de se balader sur les berges d'où on peut contempler différentes fresques contemporaines et ou boire un verre et se restaurer. Cette atmosphère lui confère un côté très Européen et un charme bien à part. Merci encore à notre père aubergiste (ancien enseignant) qui nous a fait la grâce d'une matinée guidée par les chemins de traverses et avec tout son cœur.

Si l'on devait résumer ce pays en quelques mots, nous dirions : melting-pot, harmonie et gentillesse mais surtout, très bon accueil.






mardi 10 avril 2012

On dirait le Sud... !!!


Pour ce voyage, nous avons raccroché nos vélos et de ce fait, nous allons rejoindre le sud de la Thaïlande et ses fameuses plages idylliques tant vantées des magazines et des reportages télévisés. En effet, jusqu'à présent, nous avions sillonné essentiellement le long du Mékong, côté rural bien moins connu et plus reculé du pays. Après une journée de transition à Bangkok, nous montons dans un train, direction le sud. Cinq heures plus tard, nous approchons les premiers rivages de la mer de Chine, premiers complexes touristiques à l'horizon ; nous venons de passer la station balnéaire de Hua Hin réputée pour ses spots de surf. Pour notre première étape et suite aux conseils d'un ami voyageur, nous préférons nous arrêter sur un site beaucoup moins prisé. Ambiance petit port de pêche, calme et tranquille. Au petit matin, de retour de leur pêche nocturne, les bateaux sont à quai et la balade le long du port est investie par les étals de poissons notamment les calamars en train de sécher au soleil levant. D'ailleurs nous ne manquerons pas de déguster poissons et fruits de mer fraîchement pêchés et cuisinés avec amour sur le front de mer. Un vrai Régal et que du Bonheur... !! (Nous n'oublions pas non plus de remercier Pakdee et ses amis qui nous ont invité à dîner. Soirée très sympathique et conviviale. Belle rencontre une fois de plus en Thaïlande.)
Composée de 3 baies, nous découvrons jour après jour les environs de PRACHUAP KHIRIKHAN qui offre de belles plages, un beau point de vue panoramique et un parc naturel protégé « grâce » à la présence d'une base militaire. Un centre d'étude analyse également le niveau de la montée des eaux, le site étant sur la langue la plus étroite de la Thaïlande. Pour l'anecdote, il est aussi possible de côtoyer des primates, plus précisément des Gibbons, lesquels sont beaucoup plus trognons et amicaux que les macaques.

Une semaine plus tard, changement de lieu et tout autre ambiance. Façade Ouest, nous sommes cette fois-ci sur la mer d’Andaman à KRABI. Nous choisissons de loger à Krabi town pour plus de tranquillité par rapport à Ao Nang, la cité balnéaire par excellence. Mais il faut reconnaître que les environs sont assez fabuleux. Inutile de s'attarder ici dans les descriptifs, le site et les photos ont déjà fait le tour du monde. Bref, on y était …. !


mercredi 21 mars 2012

Mengala-ba !


La Birmanie est le pays de l'Asie-du-Sud-Est qui nous suscitait le plus de curiosité : enclavé entre l'Inde, la Chine et la Thaïlande, ancienne colonie anglaise (de 1824 à 1947) et plusieurs récits de voyage plutôt enchantés et enchanteurs, sans parler de certains événements d'actualité.
« RANGOON » est notre première étape. Mégalopole de plus de 4 millions d'habitants, noyée dans l'agitation des rues, où nous pouvons déjà constater un métissage et une ambiance hindou/asiatique très prononcée. Nous essayons d'appliquer, non sans difficulté, nos quelques rudiments de la langue Birmane, mais la communication sera très vite établie avec de beaux et grands sourires. Sur la plupart des joues et même le bout du nez, le Thanaka est de rigueur (extrait de l'arbre, crème hydratante naturelle et protectrice des rayons du soleil) sous cette chaleur écrasante. La curiosité et l'échange sont au rendez-vous. Véritable grand marché à ciel ouvert, les rues sont inondées d’étals. La nouvelle technologie (téléphone portable et appareil photo) commence à prendre place parmi les objets de récup', les vendeurs de jus de canne à sucre ou de bétel (les crachats rougeâtres maculent les rues) et d'ustensiles en tout genre. Par contre, le poste de téléphone public en pleine rue est assez amusant !
Mais après quelques jours passés en ville, il nous tarde d'aller découvrir l'arrière pays et notamment les deux destinations phares.
Pour commencer, nous passerons une semaine dans le centre du pays sur le « LAC INLE ». L'atmosphère est beaucoup plus paisible et reposante, les soirées sont fraîches. Nos 3 sorties sur le Lac à la découverte des différents villages lacustres et leurs différents marchés nous permettent d'en apprendre un peu plus sur la vie locale de campagne et d'apprécier leurs différents artisanats. Nous nous attarderons surtout à  In Phaw Khone  réputé pour ses ateliers de métiers à tisser d'un autre temps, avec une superbe mécanique tout en bois huilé sur lesquels de jeunes ouvrières, avec une grande dextérité, beaucoup de mérite et souvent pour un salaire dérisoire, créent de magnifiques étoles en soie et en lotus. Le marché de Nampam sera notre préféré, le plus coloré et le plus animé avec ses étales de fruits et légumes à la « bidoche » en passant par les épices et la vannerie. En fin de matinée, à l'arrière « boutique », certains marchands ont tout remballer et recharger leurs marchandises sur des charrettes tractées par deux bœufs ou sur des « mono-tracteurs ». La scène est assez artisanale dans tous les sens du terme !
Entre deux balades, nous naviguons au beau milieu des cultures flottantes (constituées de longues perches en bambou soutenant les tapis flottants de végétation) sur lesquelles poussent fleurs, tomates et autres fruits et légumes. Ici l'engrais est naturel, on récupère les algues et les excréments ! Dans le village de Naug Taw, le monastère tout en bois du XIXème siècle retiendra toute notre attention. Discrètement notre visite est accompagnée et rythmée par une litanie de mantras récités par les moines bouddhistes, ce qui lui confère un peu plus d'austérité et de « spiritualité ». De Nyaungshwe, notre pied à terre, nous louerons aussi des vélos pour sillonner la campagne. La culture de la canne et la fabrication du sucre est la principale activité. Nous avons pu assister à toutes les étapes et entre deux, le va et vient des charrettes à bœufs chargées de matière première. Ici, il semble que le temps s'est arrêté, il nous faut pourtant continuer notre chemin...
Après notre petite semaine sur le Lac Inlé, le retour dans le bruit, l'agitation et la pollution sur MANDALAY, sans grand intérêt d'ailleurs, est assez difficile. Seul le site d'Inwa, ancienne capitale royale Birmane au XIVème siècle, sa campagne et ses différents temples vaut le détour. Petit avant goût de notre troisième étape : BAGAN et sa myriade de temples et de stupas dispersés sur des kilomètres sur des terrains sabloneux et arides (c'est la région la plus sèche du pays). Le paysage assez magique et fabuleux ressemble un peu à une champignonnière. Ce site est à l'origine d'une ferveur religieuse des rois successifs de Bagan, lesquels firent élever plus de 4 000 temples entre le XIème et le XIIIème siècle. Aujourd'hui essentiellement de construction en brique et en stuc, seul environ 2000 sont répertoriés, entretenus et restaurés plus ou moins en bonne et due forme. Aussi, pourtant classé au patrimoine de l'Unesco, les fresques de certains d'entre eux sont remarquables mais malheureusement en décrépitude. Avec parcimonie et en prenant notre temps, nous pénétrons dans l'histoire de ces temples et parfois nous accédons par de étroits escaliers, à un ou deux niveaux supérieurs d'où l'on surplombe cette plaine parsemée de ces architectures en forme conique. Les couchers de soleil sont féeriques.
Notre première approche sur la Birmanie se termine le sourire aux lèvres, même si nous avons pu constaté parfois le « petit côté pervers » à une plus grande ouverture à l'économie du tourisme.
Pour nos déplacements, nous avons opté pour des trajets en bus uniquement (A notre grande surprise, plutôt confortables en général voir très modernes !), trajets plus longs soit, mais il faut tenir compte du côté archaïque dont les routes sont élaborées. Ici, l'équivalent de la DDE n'existe pas. Tout est fait à la main, les roches sont pilonnées, ensuite tamisées avant d'être étalées sur le sol puis recouvertes à l’arrosoir d'une couche ou deux de goudron. Seule mécanique à la chaine, le rouleau compresseur ! Malgré cela, nous retiendrons la gentillesse et les sourires des Birmans.

A suivre....